La Chine et la Corée du Sud : des puissances médiatiques et technologiques incontournables

La plupart d’entre nous savent bien que les industries technologiques de la Chine et de la Corée du Sud sont des forces mondiales redoutables qui croissent à un rythme étonnant. Mais ces industries sont-elles si importantes qu’elles le semblent?

Avec 1,4 milliard d’utilisateurs de téléphones mobiles, la Chine compte aujourd’hui 500 personnes d’habitants qui utilisent leur téléphone intelligent pour accéder à Internet. De plus, alors que la plupart des habitants de la Terre ne laissent pas une journée passer sans utiliser Facebook, Google ou Amazon, en Chine, ce sont Baidu, Alibaba et Tencent qui ont la cote. Chacune de ces trois sociétés comptent près d’un milliard d’utilisateurs de ses applis de messagerie, réseaux sociaux, contenus d’information et de divertissement et services de commerce électronique.

La Corée du Sud, le pays de Samsung, se trouve à un peu plus de mille milles de la Chine. Le premier fabricant mondial de téléphones intelligents prétend occuper 70 % du marché mondial de la RV. De plus, la Corée du Sud affiche les vitesses Internet les plus rapides et les taux de pénétration d’Internet les plus élevés au monde.

À la lumière de tels chiffres, les joueurs de l’industrie technologique ainsi que ceux des industries des médias et du divertissement de plus en plus imbriquées qui font fi de ces puissances asiatiques le font à leur propre péril.

Pour examiner de plus près ces marchés très actifs, FMC Veille a publié deux rapports qui font le tour des industries des médias et du divertissement de la Corée du Sud et de la Chine respectivement. Les deux rapports font la lumière sur de possibles occasions à saisir dans ces marchés par des entreprises médiatiques et technologiques canadiennes.

Collaborer avec des entreprises chinoises : séries télévisées pour enfants, documentaires et technologie

Quinze ans se sont écoulés depuis l’adhésion de la Chine à l’OMC (l’Organisation mondiale du commerce). Depuis, le pays s’est considérablement ouvert à la production médiatique internationale.

Cependant, il faut noter que, malgré les grands progrès réalisés en matière d’investissements étrangers en production médiatique, des exigences comme l’approbation des contenus par un organisme de réglementation étatique sont une réalité en Chine, tout comme l’imposition d’un quota maximal de 30 % pour limiter les productions télévisuelles étrangères.

Néanmoins, plusieurs entreprises canadiennes ont connu du succès dans le marché chinois. Des  entreprises de Vancouver, de Toronto et d’Halifax ont conclu des accords de licence couvrant des émissions pour enfants et des séries d’animation avec des diffuseurs comme CCTV (Central China Television), le réseau de télévision national de la Chine, et des plateformes en ligne comme Youku et iQiyi.

Un autre exemple est la montréalaise EyeSteel Film qui, depuis maintenant une décennie, collabore avec des entreprises chinoises sur des documentaires comme Up The Yangtze (2007), Last Train Home (2009) et China Heavyweight (2012).

Dans le monde du matériel de technologie avancée, la Chine est également une force montante. Le pays compte plus de 200 entreprises qui fabriquent des combinés, des casques et des kiosques/terminaux de réalité virtuelle et de réalité augmentée qui sont utilisés en commerce de détail ainsi qu’en culture et en éducation. De plus, elles vendent souvent leurs produits à des prix de loin inférieurs à ceux d’autres fabricants.

Corée du Sud : exportations de haute technologie et de culture populaire

Un autre havre de la haute technologie se trouve en Corée du Sud, où un solide soutien gouvernemental des industries de la RV et de la RA est manifeste au cœur du centre de la haute technologie de Seoul, Digital Media City.

Depuis longtemps, les investissements gouvernementaux s’inscrivent dans la stratégie d’exportation plus large de la Corée du Sud. Prenez l’exemple du phénomène mondial « Gangnam Style » de 2012. Aux oreilles de la plupart d’entre nous, ça sonnait comme une nouvelle chanson accompagnée d’une vidéo accrocheuse mettant en vedette une dance sortant de l’ordinaire qui finirait par être imitée par des centaines de millions de personnes dans des boîtes de nuit et des fêtes partout dans le monde.

Cependant, dans les faits, la culture populaire est un autre volet de l’économie sud-coréenne ayant été soigneusement planifié et promu par le gouvernement depuis le milieu des années 1990. Le gouvernement a injecté des milliards dans les industries de la musique populaire, des jeux, du cinéma et de la télévision dans le cadre de l’initiative « Hallyu » (la vague coréenne), un programme officiel de création et d’exportation de sensations coréennes. Et l’initiative Hallyu a porté fruit. Les revenus annuels générés par les exportations de la culture populaire sud-coréenne dépassent aujourd’hui 5 milliards de dollars américains.


Pour en savoir plus sur les industries sud-coréennes et chinoises des médias, de la technologie et du divertissement, téléchargez gratuitement les rapports:


Leora Kornfeld
Jusqu’à présent, Leora Kornfeld a été vendeuse dans un magasin de disques, animatrice à la radio de la CBC, rédactrice de cas à la Harvard Business School, blogueuse et cruciverbiste chevronnée. Elle est actuellement consultante en médias et en technologies et travaille avec des clients américains et canadiens.
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